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Usinage d’implants : le choix du lubrifiant de coupe est crucial !
Concernant l’usinage d’implants, de prothèses ou d’instrumentologie médicale, le lubrifiant de coupe est un sujet sensible. Philippe Lacroix de Blaser Swisslube répond aux questions fondamentales sur les dispositions à prendre en compte pour éliminer un maillon faible et le transformer en avantage client.
M. LACROIX, quelle place occupe le lubrifiant dans l’analyse d’une fabrication de pièces destinées à l’industrie médicale ?
Philippe LACROIX : Réputée pour sa réglementation draconienne, l’industrie médicale souhaite avant tout protéger l’homme. Il faut au préalable traiter le risque sanitaire et le principal critère à prendre en compte concerne la cytotoxicité (l’innocuité matière). Il garantit à l’acheteur puis au destinataire que l’implant, a priori inerte, ne risque pas d’être source de problème de santé.
Le lubrifiant demeure le composant pouvant offrir des dérives physico-chimiques de par sa nature ou parce que fortement sollicité, il peut voir ses propriétés altérées. C’est donc un risque dont il faut se protéger en évitant de croire qu’un essai concluant en usinage est une garantie pour la vie. Il faut choisir son lubrifiant pour ses propriétés, ses homologations et bien sûr sa performance appliquée au cas étudié.
Pourquoi faut-il s’interroger spécifiquement sur une mise en cause du lubrifiant ?
Philippe LACROIX : La demande « d’homologation » du process d’usinage d’une pièce est à prendre très au sérieux par l’usineur. Non seulement elle est coûteuse, mais tout changement qui intervient dans son protocole nécessite de refaire une nouvelle homologation avec un coût supplémentaire élevé.
L’objectif est de figer un mode de travail pour des années : même matière, même outil, machine et lubrifiant. La question du lubrifiant étant prédominante sur le plan sanitaire, elle doit être résolue de façon prioritaire afin de ne pas risquer d’avoir à refaire tous les protocoles. Sécurité et performance en production doivent être optimisées en amont si on veut rester compétitif dans le temps sans risquer de perdre ses marges de façon rétroactive.
Selon vous, par quoi commencer pour définir le choix de lubrifiant de coupe et comment mettre tous les atouts de son côté ?
Philippe LACROIX : On ne peut pas se référer à un produit universel qui offrirait à la fois la sécurité et la performance avec coût réduit. Dans l’industrie médicale, il y a des applications très techniques d’usinage et des lubrifiants qui ont fait leurs preuves en termes de validation de process. Ce qui est regrettable aujourd’hui, c’est que l’on constate que de nombreux liquides de coupe ont évolué dans leur composition rendant « l’homologation » caduque. De même, il faut être vigilant afin d’éviter que la stabilité du lubrifiant se trouve mise en cause ne serait-ce qu’une seule fois et même pour une raison passagère, car l’homologation est alors obsolète.
Il faut donc se rendre à l’évidence : le choix du fournisseur de fluide de coupe et le maintien des caractéristiques du lubrifiant dans la durée, quelles que soient les difficultés d’usinage, sont essentiels.
Le suivi en production, le suivi qualité et l’engagement du fabricant/fournisseur sont des paramètres incontournables pour conserver une solution matière-lubrifiant-process irréprochable dans la durée. C’est un conseil à graver dans le marbre et à suivre sans jamais déroger d’une virgule.
Le coût d’achat d’un bon lubrifiant est-il justifié ?
Philippe LACROIX : Oui, si on veut faire des économies. Il faut penser dès le départ « coût global » pour bien maîtriser sa chaine de valeur. Par exemple, limiter le coût de superfinition, optimiser le coût outil qui peut constituer un des postes les plus lourds du prix de revient d’une pièce, dans le cas des matières les plus difficiles…
Les productions pour le secteur médical sont le plus souvent à forte valeur ajoutée : les matières usinées sont particulièrement techniques (titane, chrome-cobalt, aciers inoxydables…), les formes gauches et les opérations complexes : forage profond, tourbillonnage…
Pour être concret et pragmatique, le coût pièce d’un lubrifiant est peu élevé puisqu’il se situe entre 0,5 et 2 %, en tenant compte des usinages les plus simples pour aller vers les plus difficiles à réaliser. Pour une même application, les différences de prix entre les fournisseurs vont impacter de quelques dixièmes ce pourcentage. Par contre, les gains sur le process, les temps d’usinage, les outils et la qualité peuvent facilement atteindre des dizaines de pourcent. Et c’est bien sur ces critères de coûts que l’on va définir son prix et ses marges. Il est donc préjudiciable d’imaginer faire des économies en se passant du bon lubrifiant.
Pouvez-vous nous préciser en quoi l’offre de Blaser Swisslube peut devenir un avantage décisif dans l’industrie médicale ?
Philippe LACROIX : Concernant la partie usinage, Blaser Swisslube apporte une crédibilité incontestable, au niveau des lubrifiants. Sa réputation et son service apporté au niveau du suivi et de l’assistance seront déterminants aux yeux du client et bien évidemment pour l’utilisateur.
Disposant du plus important pôle de recherche et d’essais privé uniquement dédié à la lubrification de coupe, Blaser Swisslube apporte un suivi que ne peuvent garantir les grandes structures multi activités.
Il en va de même pour définir le choix du lubrifiant de coupe adapté à l’usinage de matériaux classiques ou difficiles (titane, chrome-cobalt où les coûts outils et temps de cycle sont élevés). A partir des process et modes opératoires d’usinage du client, Blaser Swisslube met à disposition une gamme étendue d’huiles entières et solubles base ester végétal et base minérale. Nos spécialistes accompagnent leurs clients avec leur savoir-faire accumulé depuis plus de 40 ans, afin d’exploiter de façon optimale le potentiel de productivité, rentabilité et qualité d’usinage dans un contexte sécurisé propre aux contraintes du secteur médical. En complément de cette expérience, tous nos conseillers sont forgés à la rigueur et précision suisses, des atouts bien réels et non négligeables.
Je ne saurai trop rappeler que dans le secteur médical, il faut au préalable optimiser sa production sur le plan de la qualité, de la sécurité et productivité afin d’envisager une homologation durable des process de fabrication des pièces et ainsi mettre toutes les chances de son côté pour développer ses parts de marché !