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Recyclage 4.0 : la pépite d’un expert en usinage
Comment expliquer le parcours de MECAPREC ? Ce sous-traitant n’en finit pas de nous surprendre. Initiateur de solutions techniques, il s’investit dans les challenges de la filière aéronautique. Spécialistes reconnus pour l’usinage de précision de pièces complexes en matériaux difficiles, Jean-Marc Gomez et son équipe continuent de progresser avec au minimum un coup d’avance : dernier en date, le recyclage 4.0 du lubrifiant de coupe. Développé avec SCIE et BLASER SWISSLUBE, il améliore sensiblement la rentabilité économique et, plus surprenant encore, l’excellence en production.
Partenaire attentif d’une mutation
Après un premier déménagement dans des locaux spacieux, Mécaprec poursuit son expansion en construisant un deuxième atelier de 2 000 m2 pour accueillir de nouvelles lignes d’usinage 4.0. Attentif aux opportunités pour élever son niveau de compétitivité, le dirigeant cultive une stratégie de projets d’amélioration continue, en partenariat avec les meilleurs experts de l’usinage, Blaser Swisslube en particulier. Cette capacité à évoluer est en adéquation avec les ambitions des majeurs de l’aéronautique. Malgré des cahiers des charges contraints et complexes, Jean-Marc Gomez est souvent l’homme de la situation pour apporter à ses interlocuteurs des solutions techniques économiquement pertinentes : « Par le biais de nos clients, fournisseurs de rang 1, nous sommes engagés sur les projets innovants du secteur aéronautique, pièces de structure, moteur, etc. Notre offre de production moyenne et grande série se prépare en amont avec un service spécifique de réalisation de prototypes et d’outillage. Très vite, nous pouvons cerner les objectifs de performance à atteindre en tenant compte des difficultés présentes ».
Disposer d’un parc machines bien équipé et à la pointe de la technologie ne suffit pas pour apporter des réponses à la fois techniques et économiques lorsqu’il s’agit de nouvelles fabrications qui s’amortiront dans la durée. L’usinage des matières les plus difficiles, à la fois dures et « collantes », exige de la puissance et de la rigidité en bout de l’outil. Il faut également veiller à la qualité des surfaces, minimiser le plus possible les efforts de coupe, dissiper la chaleur, faciliter l’enroulement du copeaux pour bien l’évacuer grâce au lubrifiant. Cela se vérifie particulièrement sur des panneaux de structure qui nécessitent des temps de cycle de plusieurs heures avec des objectifs de qualité sévères : tolérances de précision de 20 μm sur de grandes longueurs et Ra de 0,8 après de longs usinages sans changement d’outil. Quel que soit le contexte, le lubrifiant parfaitement adapté reste un facteur décisif pour atteindre le rendement d’usinage le plus élevé avec un coût outil le plus réduit. C’est un paramètre déterminant que l’on ne peut négliger pour rester compétitif sur une production en lots répétitifs.
Un partenariat déjà porteur de plusieurs réussites collectives
Les défis relevés par Jean-Marc Gomez et Christian Gil, chef d’atelier dont le savoir-faire et l’organisation sont portés vers l’excellence, témoignent d’un engagement peu commun et d’une ténacité forte pour arriver aux objectifs fixés. Ils ont apprécié l’engagement de Blaser Swisslube, une entreprise partageant des valeurs communes d’engagement des hommes, de partage des connaissances, de respect de l’environnement et de solidarité dans l’épreuve. Ensemble, ils ont permis à Mécaprec de franchir de nouveaux paliers de performance : réduction des coûts outils (20 à 30 % selon process), optimisation des paramètres d’usinage, qualité, fiabilité et productivité, baisse supérieure à 50% de la consommation de lubrifiant…
Les difficultés rencontrées ont été nombreuses et les stratégies de lubrification de coupe ont évolué jusqu’à aujourd’hui. Le parc, fort de 28 machines high-tech, est équipé de l’outil liquide Vasco. C’est une huile soluble innovante, à base d’ester végétal, développée par les laboratoires de Blaser Swisslube. A la fois polyvalente et multi-matière, elle résiste aux stress de l’arrosage très haute pression et facilite le travail des métaux durs avec une grande stabilité.
Faire des économies, mais pas à n’importe quel prix
La croissance à deux chiffres du carnet de commandes de Mécaprec s’effectue en parallèle de l’intégration planifiée de nouvelles machines. Deux lignes multi-machines, robotisées 4.0, ont été mises en route depuis 2018. Cette progression marque un changement d’échelle en besoin de consommables et immobilisation financière. Il ne s’agit pas pour autant de faire des compromis économiques sur les caractéristiques des outils et des lubrifiants, rappelle le dirigeant : « Ce serait oublier qu’ils sont des acteurs essentiels de la réussite de Mécaprec » ! Jean-Marc Gomez avait déjà une idée à creuser lorsqu’il sollicite le conseiller Blaser sur le sujet. « En travaillant sur la récupération du lubrifiant nous devons faire baisser sensiblement notre consommation ».
Alexandre Cardaci, responsable Blaser Swisslube du secteur, puis Mélinda Raveneau qui lui succédera, vont conforter l’équipe de Mécaprec dans cette voie. « Nous accompagnons de nombreux clients dans le cadre d’une gestion centralisée du recyclage de nos lubrifiants de coupe. Cela suppose de mettre en place une installation avec un process, huile entière ou soluble, configuré en fonction des paramètres eau et pollutions rencontrés. Nous avons proposé d’étudier cette installation en partenariat avec SCIE. Avec ce partenaire, nos clients ont facilement divisé par deux leur volume d’approvisionnement ».
L’équipe projet a sollicité l’expertise d’Eric Chaboche, le dirigeant de SCIE, fabricant d’installations 4.0 de distribution et de recyclage. « Rien ne se perd dans un atelier, nous récupérons les égouttures des copeaux et aussi le produit de la vidange des bacs machine quand c’est le cas. Bien organisée, la collecte représente près de 80 % des besoins annuels de Mécaprec » explique le spécialiste du recyclage.
L’installation de traitement dispose d’un pilotage 4.0 qui suit un protocole rigoureux de sécurisation du process. Aucune surveillance opérateur n’est requise. Tout est automatisé et basé sur la mesure en continue des caractéristiques des bains. Grâce aux capteurs, les taux de concentration des bains, Ph, dureté de l’eau sont suivis et enregistrés avec une parfaite traçabilité. En fin de parcours, deux réservoirs de 1 200 litres servent de stock tampon pour l’ensemble des deux ateliers de Mécaprec. Des ajouts de « produit neuf » comblent le différentiel entre les besoins et les apports de la collecte en produits usagés. Un circuit en dérivation avec 100% de produit « neuf » complète le dispositif d’une alimentation des machines totalement sécurisée.
Le recyclage, une opportunité pour faire de la qualité
Une fois de plus, la coopération du mécanicien et de son fournisseur allait produire un résultat de haute volée. D’une journée à l’autre, le taux de récupération en huile soluble usagée par rapport au besoin de l’atelier fluctue de 65 à 90 %. Le résultat consolidé sur un an dépasse 70 % des besoins annuels de Mécaprec ! Au final, le coût du lubrifiant par pièce produite est imbattable. De telles économies ne sont possibles qu’avec des lubrifiants de grande qualité technique et parfaitement stable. Avec le suivi et les conseils de Blaser l’exploitation des process est optimisée pour atteindre de tels gains financiers.
Le Président de Mécaprec privilégie une approche tournée sur la qualité : « Lorsque les bacs machines sont maintenus au maximum de leur contenance, la qualité des pièces augmente, état de surface et précision inclus. La maintenance des machines et les besoins en vidange diminuent. Les arrêts improductifs et changements d’outil sont limités. Le recyclage n’est pas une concession, mais bien une bonne opportunité pour faire de la qualité. Le bilan économique est extrêmement positif et les économies réalisées sont pérennes ».
Par le biais d’un suivi d’indicateurs de service, Mécaprec sensibilise ses interlocuteurs à sa démarche pour l’excellence en production et ses conséquences sur la satisfaction des clients. Attachée à cette belle région au cœur des Pyrénées, toute l’équipe se veut éco-citoyenne, les produits usagers voués à la destruction disparaissent. L’empreinte carbone diminue durablement tout en préservant les machines et les hommes.