recyclage du lubrifiant blaser swisslube

Eliminer ou favoriser le recyclage du lubrifiant soluble ?

A la suite d’un arrêt de maintenance programmé ou, malheureusement, parce que votre lubrifiant de coupe présente des signes manifestes de fatigue, la vidange du bac de la machine s’impose. Il est temps de s’interroger : faut-il éliminer systématiquement le produit ou mettre en place une solution de recyclage du lubrifiant en jouant la carte d’une maintenance avec un bénéfice clairement rémunérateur ? Prenez votre calculette, Blaser Swisslube vous conseille sur la méthodologie à suivre.

A l’échelle d’un atelier et sur une année, le volume d’émulsion concerné par la destruction ou le recyclage est considérable. Pour certains process et à production équivalente,  il atteint jusqu’à 70 % des achats consommables si la solution choisie est l’élimination du produit. Nous resterons dans la seule perspective d’une gestion des bacs machines. La gestion centralisée du recyclage du lubrifiant fera l’objet d’un prochain sujet de publication.

Calculer l’économie engendrée par le recyclage du lubrifiant

Il s’agit dans un premier temps de comptabiliser, sur une année, la fréquence et le volume de vidange machine par machine. En effet, à cause de la vétusteté (mélange des huiles, colmatage de la pompe…) ou du volume d’activité de certains équipements, il est peu probable que la longévité réelle de l’émulsion soit identique pour tous les postes. 

A des fins pédagogiques, pour notre exemple :

10 machines ayant un bac de  1000 litres, nous retiendrons la fréquence moyenne de 2 vidanges annuelles.

Le volume (V) s’élève à 20 000L soit 20 m3.

Le coût d’élimination (E) du produit retenu est de 200 € le m3. Il diffère selon les agences de bassin. Enfin pour terminer l’équation, nous ajoutons le coût de réassort du produit.

Remplissage avec une émulsion neuve pour un bac de 1 000 litres : base retenue – 70 litres de concentré à 5 €/l pour un dosage à 7 %, soit sur une année 2 remplissages pour les 10 machines : 20 X 70 = 1 400 L.

Le coût annuel = (Volume à détruire X Coût unitaire de destruction) + coût de remplissage.

Pour notre PME disposant de 10 machines, le coût à accepter ou l’économie à réaliser sera : (20 X 200 €) + (1 400 X 5 €) = 11 000 €. Dans ce cas précis, il est probable que cette dépense représente 40 à 50 % du budget consommable annuel de la PME auquel s’ajoute les coûts et temps de la machine immobilisée.

Quelles sont les causes qui motivent la vidange ?

Pour faire simple, nous retiendrons :

  • les causes techniques : arrêt prolongé de la machine (pose estivale ou maintenance/réparation), ou le nettoyage du bac surchargé en boues et autres pollutions,
  • les causes liées au dysfonctionnement du lubrifiant émulsionné : baisse de performance imposant une réduction des vitesses de coupe (perte de productivité couramment constatée de 20 à 30 %), produit dénaturé, instable ou stressé, odeurs, démangeaisons voire allergie cutanée, encrassement rapide de la machine, altération des pièces par oxydation ou tachage…

Alors que la longévité de certains fluides dépassent difficilement 6 à 15 mois, d’autres affichent une stabilité quasi illimitée, dépassant les 5 années avec un minimum de surveillance et sans adjonction de conservateurs.  Il est normal de s’interroger si la vidange est liée au dysfonctionnement du lubrifiant. Blaser Swisslube conseille de faire le point sur l’étanchéité des organes de la machine, si un système de déshuilage s’impose, et sur la qualité du lubrifiant. Quand on cherche à créer de la valeur et soigner ses marges, accepter des coûts cachés serait la pire des solutions.

La technologie du recyclage du lubrifiant est-elle adaptée ou obsolète ?

L’arrivée de nouvelles machines, plus rapides et disposant d’arrosage haute pression, la diversité des matières usinées vont bien souvent mettre en évidence les limites d’un lubrifiant qui jusqu’à présent donnait satisfaction. Selon leur nature première et le type d’agent conservateur, les produits solubles présentent des comportements très différents : adaptation au stress, polyvalence dans la relation outil/matière… Un produit soluble est normalement dosé dans une fourchette de 5 à 7 % et contient par conséquent de 93 à 95 % d’eau. Pendant le travail, une partie de ce liquide disparaît avec les copeaux ou par évaporation, il faut nécessairement refaire les niveaux. Cette opération n’est pas anodine. A l’intérieur du bac, l’émulsion va plus ou moins accepter la fluctuation du Ph, la concentration ou saturation en sels. Tous ces paramètres évoluent dans le temps. Ils représentent une épreuve de vérité concernant la technologie du lubrifiant utilisé et la réalité des besoins de votre production.

Conseils pour éviter les pièges lors d’une vidange 

Au moment de la vidange, il n’est absolument pas suffisant de faire une simple aspiration du bac. En effet, tout le circuit d’arrosage doit être nettoyé, filtres, pompes… Mais cela ne suffit pas encore. Vous n’êtes pas à l’abri de germes contaminants ou dépôts graisseux collés dans des lieux inaccessibles. Ils pourraient fortement impactés la solution une fois le nouveau remplissage effectué. Dommage ! 

Il est indispensable de procéder minutieusement afin d’éliminer toutes les d’impuretés résistantes. Plus que de longues explications, Blaser Swisslube vous propose de découvrir son tutoriel

Une fois la vidange effectuée, le bac nettoyé, il reste à filtrer l’émulsion pour la remettre en service en veillant à effectuer les ajouts nécessaires pour atteindre le volume, la concentration et le Ph désirés. Tous les conseils pratiques sur la mesure de la concentration et du Ph sont disponibles sur ebook-blaser.

Le meilleur déchet est celui que l’on n’a pas produit

Maximiser les temps productifs, c’est la base de la création de valeur et c’est bon pour permettre à une émulsion stable de conserver ses qualités. Dans l’idéal la machine tourne quotidiennement et le lubrifiant est entretenu de façon régulière : filtration, deshuilage si besoin, mesure de contrôle et appoint. Le fonctionnement irrégulier d’une machine avec un bac laissant une partie du bain en situation stagnante de même que la chaleur d’un atelier en période estivale, sont des facteurs aggravant pour altérer la stabilité du lubrifiant. 

A chacun de s’adapter à son contexte de fabrication et de prendre les mesures éloignant toute cause qui occasionnerait un arrêt des machines. Si l’on peut éviter de vidanger c’est encore mieux explique l’entreprise Blaser Swisslube. Plus besoin d’éliminer un déchet qui n’a jamais existé. Pour cela, les spécialistes Blaser mettent en avant l’importance du diagnostic du contexte de production et le suivi régulier des bacs. Un réflexe qui ne prend que quelques secondes.

Retrouvez l’article paru dans le n°1083 de Machines Production