Coin Technique / Recherche appliquée
Les labos Blaser Swisslube au service des clients
Le producteur suisse de lubrifiants dispose de six laboratoires pour assurer la qualité et développer de nouveaux produits. Ils sont sollicités pour des analyses gratuites aux clients.
Lors d’un séminaire organisé en novembre dernier au siège de Blaser Swisslube à Hasle-Rüegsau, dans le canton de Berne en Suisse, nous avons pu découvrir l’approche métier du producteur de lubrifiants pour élaborer et assurer aux mécaniciens un « outil liquide » sécurisé et performant (lire également notre encadré ci-dessous).
Si tous les jours les ateliers mécaniques assurent des productions fiables et performantes, c’est parce que les techniciens maîtrisent l’ensemble des paramètres de leur process. Le lubrifiant est bien le seul paramètre non mécanique incontournable qui impacte tous ces processus.
Avec un effectif de 60 personnes, le laboratoire de Blaser Swisslube est un atout pour ce producteur de lubrifiants très attaché à la notion de service. Mais nous devrions plutôt dire des laboratoires. À Hasle-Rüegsau ils sont au nombre de six. Dans les bâtiments situés sur les rives de l’Emme, on trouve les laboratoires de contrôle qualité, recherche et développement, service clientèle, développe- ment, huiles entières, microbiologie et analytique. Mais à quoi servent-ils ?Le laboratoire de contrôle qualité est sollicité pour contrôler la matière première dont a besoin Blaser Swisslube pour fabriquer ses produits. Ce service est également chargé d’effectuer les contrôles en cours de production et de réaliser des échantillons de batch des produits finis.
Le lubrifiant, l’outil liquide
Le lubrifiant, l’outil liquide. Chez Blaser Swisslube à Hasle-Rüegsau, en Suisse, on aime ce comparatif. « Nous le considérons comme un outil de production à part entière », indique Philippe Lacroix. Le directeur de la filiale française figurait parmi les nombreux intervenants venus se succéder lors du dernier séminaire organisé au siège, dans le canton de Berne, les 20 et 21 novembre. Le thème de son exposé : améliorer la productivité grâce au lubrifiant.
Si l’achat d’un lubrifiant a un coût bien réel pour l’entreprise, il exerce une influence sur d’autres coûts. Moins visibles ceux-là. La durée de vie des outils, les arrêts et paramètres machines, les temps d’indisponibilité des opérateurs ou encore la qualité des pièces dépendent tous de ce précieux liquide. Philippe Lacroix enchaînait les exemples. Des avances et des passes plus importantes, des vidanges moins nombreuses donc des machines et des opérateurs plus disponibles, des outils en mesure d’usiner davantage de pièces. « Le coût du lubrifiant ne représente que 1 à 2 % du coût de la production mais c’est le seul élément qui est en contact avec l’ensemble de cette chaîne de production. Faire une économie de quelques euros pour remplir un bac machine peut occasionner une perte de performance et des surcoûts de production pendant des mois et des mois, sans que l’on ne s’en aperçoive », a rappelé Philippe Lacroix aux 26 participants français du séminaire. Ne l’oublions pas en effet.
C’est dans le laboratoire de R & D que naissent les nouvelles formulations de Blaser. Le processus de création d’un nouveau lubrifiant est long. « Il nous faut entre deux et quatre mois pour son développement, deux mois de test en laboratoire et entre six et neuf mois pour les tests sur site », détaille le chimiste Markus Mosimann. Par ailleurs, il apporte son expertise dans l’évaluation des fournisseurs de Blaser.
Contrôle de produits usagés, formation, résolution de problèmes rencontrés par les clients sont les principaux domaines d’intervention du laboratoire service clientèle. « Les analyses que nous effectuons pour nos clients ne sont pas facturées et il nous faut un délai de un à trois jours pour les réaliser », souligne Etienne Jeanquartier, responsable du laboratoire.
Dr Peter Küenzi est responsable du laboratoire de microbiologie chez Blaser Swisslube. Ici lors d’une visite de clients français à Hasle-Rüegsau, en Suisse.
Le labo développement mène des tests de stabilités de ses produits dans le temps et évalue leurs performances. Tout comme le Tech center de Blaser qui est équipé de machines d’usinage de toute dernière génération.
Le laboratoire des huiles entières pratique des contrôles de viscosité, de brouillard… vérifie les compatibilités avec les émulsions, les personnes et composants machines. Il s’assure aussi qu’il n’existe aucune contamination des huiles avec les microcopeaux.
Le labo de microbiologie est chargé d’identifier les bactéries et les champignons. On lui confie également les pro- duits usagés pour analyse. Et il travaille aussi en parallèle avec la R&D.
Enfin, les spécialistes du laboratoire analytique travaillent à la détection d’additifs et de composants étrangers à la formulation initiale. Ils vérifient la stabilité des différents composants d’un lubrifiant.
« Les objectifs de nos laboratoires sont de garantir une qualité constante, maintenir notre système de contrôle de qualité, d’assurer la qualité des matières premières et de protéger l’environne- ment et les ouvriers pour proposer à nos clients un outil liquide, le plus productif possible », résume Markus Kühni, responsable du service clientèle.
Jérôme Meyrand